Compétences informationelles à l’école pour mieux utiliser les réseaux sociaux

Avec la multiplication des technologies de l’information et de la communication dans notre société, il devient plus compliqué de savoir où se situent les limites entre domaine privé et domaine public comme l’indique Marie-Odile dans son billet Web social : un espace privé partagé?

Les échanges de courriels, autrefois privés à travers les courriers postaux, se situent dans une zone qui devient davantage publique. Ces derniers temps, il y a eu nombreuses affaires liées à une mauvaise utilisation d’Internet dans la sphère publique. Les réseaux sociaux sont ainsi la source de procès visant à punir l’abus de langage, insultes et comportements discutables de certains employés vis-à-vis leurs employeurs ou collègues. Pour certains internautes, ces lieux d’échanges sont libres et ils ont tendance à exprimer leur opinion sans la mesurer. De la même manière, de nombreux jeunes se font piéger sur Internet, en partageant des données privées, des films personnels et autres, dans ce qu’ils estiment un lieu d’échange privé sans imaginer que les données et films en question circuleront ensuite de façon très publique.

Il est, en effet, primordial d’éduquer les jeunes à utiliser les médias sociaux. Il n’y a aucune formation en milieu scolaire. Au mieux, les élèves liront des textes et donneront leur opinion sur le sujet dans un cours de français. Au niveau des médias sociaux, je comprends que le phénomène soit récent, mais le système québécois n’a jamais misé sur les compétences informationnelles c’est-à-dire l’habileté de comprendre comment l’information est organisée, de trouver les données recherchées, d’identifier les meilleures sources et d’utiliser ces dernières de manière critique. À cet effet, lisez l’article de François Cardinal dans Cyberpresse. Selon moi, c’est une lacune à combler qui amènerait  une meilleure réflexion quant à l’utilisation des médias sociaux comme sphère publique. Loin de moi l’idée de demander à l’école de tout faire à la place des parents et de la société, mais pour ce qui est des compétences informationnelles, j’y tiens et j’y reviens aussi souvent que je le peux.

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